Plage (Photo by Carles Rabada on Unsplash)
Je ne vais pas vous raconter toutes les journées, ce serait répétitif et pas forcément intéressant. Le mardi après Rottnest Island, je suis allée à Scarborough beach avec ma roomate Suisse, avant son départ définitif le mercredi. Moment sympa de discussions entre filles…

Un petit date Tinder et une dernière soirée à l’auberge avant dimanche, et la journée touchait déjà à sa fin.
Le mercredi, levée tôt, pleine de bonnes résolutions et nourrie d’efficacité, j’ai été dès le matin ouvrir mon compte en banque et prendre acheter une carte de sim australienne.
C’est bon, je suis prête à travailler ! Après avoir fait des crêpes pour les amis restés à l’auberge, il est temps pour moi de partir dans mon Airbnb… Je fais un petit sac pour l’occasion, je laisse le reste à l’auberge ..
1h de bus, et me voilà arrivée. Petite maison un peu datée de banlieue, mais on s’y sent bien et John le propriétaire est timide mais adorable.

Je pars déjà un petit peu à la plage, avant de me changer et de partir boire un verre avec mon date de la veille.

Les jours se suivent, je me lève, je vais à la plage, je mets à jour mon CV face à la mer, j’écris mon blog, je lis, je me détends. Les premiers jours sont doux, un date sympa le jeudi soir, tout est pour le mieux ….

Tous les jours, je marche 45 minutes aller jusque Scarborough et 45 retour. Je pense, j’écoute de la musique, je vous textote. Je profite de ma solitude, de ma chambre, de la terrasse.


Vendredi, je rencontre des étudiants qui proposent des hot dogs sur la plage. Je passe un petit moment avec eux… Je comprends vite qu’ils sont rabatteurs pour une église du coin. Peu importe, je passe un bon petit moment, je travaille mon anglais.
Le soir, je dîne avec mon propriétaire, on discute bien. C’est intéressant d’échanger avec un australien, on apprends plein de choses. J’écrirais un post sur tous les sports bizarres d’Australie… Parce qu’il y en a un petit paquet !
Mais voilà, samedi, levée aux aurores, suspendue à une soirée incertaine, ma solitude me pèse plus que d’habitude. La journée est agréable, c’est certain. Je me baigne, je bouquine sur la plage, je profite. Je mange même une petite glace.
Cependant, mon coeur a envie de compagnie, amicale ou amoureuse, mais je subis un peu à ce moment ma solitude du moment. C’est normal, et ça m’arrivera sans doute bien plus souvent que je ne le voudrais, et il va falloir que je m’y habitue.
Mais voilà, l’auberge me manque, parler, rire et échanger me manque. Accrochée à une soirée qui ne viendra pas, en attente d’un texto qui restera absent, je reste un peu sur la plage animée de Scarborough. Je profite du coucher de soleil. C’est beau, c’est apaisant, et pourtant mon esprit est envahi par un spleen venu d’ailleurs.

Je n’aurais rien fait de mon vendredi soir, ni de mon samedi soir, ce n’est pas un drame mais ça me rappelle que ma vie ici n’est pas encore faite… J’observe absente le carnaval brésilien, les foules qui s’enjaillent.
J’essaie de me reprendre. De me prendre un petit verre, mais le vent souffle, en débardeur mouillé et en short, j’ai froid. Je grelotte presque.
Il est temps de rentrer, j’ai froid, je suis pensive. Le chemin est long, je marche vite pour que mon corps se réchauffe, ça finit par marcher. J’arrive à la maison, mon proprio regarde un film, avec son verre de vin blanc. Il tente d’entamer la conversation, je n’ai pas envie, il le comprends assez vite.
Je file me doucher. Deuxième samedi soir en Australie, à 21h au lit. Les semaines se suivent, et ne se ressemble pas…
Dernière belle nuit de sommeil, loin des brouhaha de l’auberge, plus de 9h de sommeil, je ne profite même pas d’une grasse mat. Debout à 7h30, je file me balader le long de la mer. Les plages sont déjà prises d’assaut. Le temps est magnifique, les familles et les couples sont de sortie. J’ai l’impression d’être la seule Seule…

Je passe devant une compétition de surf, je m’installe à quelques centaines de mètres. Je profite d’une baignade matinale, c’est agréable et frais. Et … Je vois une raie encore !! Je crois que je suis chanceuse après tout . Et voilà, je reviens pour prendre mes affaires au Airbnb.
Quelques heures de plages encore cet après midi et je pourrais regagner la petite communauté de backpackers. Je suis nostalgique de quitter un endroit si proche de la mer, mais très heureuse de retrouver une vie sociale…